Yakuza 4

Yakuza 4

Il est sorti il y a plus d’un an, mais je n’ai eu le plaisir de le découvrir qu’au début de cette année. Le plaisir, effectivement, parce que Yakuza 4 ce n’est que ça : du plaisir. Un jeu intéressant, fun à jouer, varié… Bref, un jeu comme j’aimerais en voir plus souvent.

Ma note : 5/5

Fiche Technique
Titre : Yakuza 4 (Heir To The Legend)
Titre japonais : Ryū ga Gotoku 4: Densetsu wo Tsugumono
(Comme un Dragon 4 : le successeur de la légende)
Développeur : CS1 Team
Éditeur: SEGA
Support : PS3
Sortie en France : 18 mars 2011 (Japonais sous titré anglais)
Principe : Vis ma vie de Yakuza.

Le concept de la série Yakuza est simple mais diablement efficace : le jeu vous met dans la peau d’un yakuza et vous permet de vivre. Une sorte de GTA (Grand Theft Auto), sauf qu’ici le gros de l’aventure est essentiellement à pied. Yakuza 4 est fidèle au reste de la série, sauf qu’ici vous pourrez incarnez trois autres personnages que Kazuma Kiryu (le héros des volets précédents). Tous très riches en couleur.

Tôkyô comme si vous y étiez !

Le jeu se passe principalement à Kamurochō, un quartier fictif de Tôkyô (inspiré du quartier Kabukichō qui existe vraiment). Un quartier très vivant avec plein de distractions… pas forcément très morales ! On y trouve une multitude de lieux tels que des restaurants, des fast-food, des bars, des magasins, mais aussi des lieux de divertissements comme des bains chauds, des clubs à hôtesses, des casinos, un karaoké, un strip-club, un salon de massage…

Le jeu est modélisé assez fidèlement sur le vrai quartier, et l’ambiance est très bien restituée (bien que pour vraiment en juger, il me reste encore à aller visiter ce quartier de mes propres yeux !). C’est donc dans un quartier vivant que le jeu nous propulse, quartier qu’on prend plaisir à parcourir à pied et qui finit par nous être très familier.

Casting de rêve

Là où je lève mon chapeau à ce jeu, c’est sur le travail effectué pour les personnages principaux. Exit le héros tout parfait qu’on voit trop souvent, exit aussi le héros dont le seul plaisir est de faire le mal, là nous avons droit à des personnages complexes, qui ont tous leurs motivations propres. Généralement, ils ont surtout comme valeur un sens de l’honneur et de la justice.

Vous incarnerez ainsi, à tour de rôle : un ancien SDF devenu usurier, mais qui prête son argent de façon plutôt humaniste, un Yakuza condamné à mort parce qu’il a été pris dans une sorte de traquenard, un jeune policier corrompu et qui a des problèmes de jeu, mais qui protège les minorités contre la pègre locale, et enfin le fameux Kiryu, ancien-yakuza qui malgré lui se retrouve encore et toujours plongé dans l’intrigue et obligé de quitter l’orphelinat qu’il a fondé à Okinawa pour revenir dessouder quelques mâchoires.

De la baston à tous les coins de rue

Soyez avertis : on se bat beaucoup dans Yakuza 4. On se fait régulièrement accoster par des gens mal attentionnés qui vont tenter de vous dérober votre argent en laissant parler les poings – et occasionnellement les armes. Cela dit, les combats réussissent à garder un certain dynamisme, car chaque héros dispose de sa palette de coups variés (qui augmente au cours du jeu au fur et à mesure que le personnage gagne de l’expérience). Ces mouvements sont de plus en plus nombreux, on fait souvent face à plusieurs ennemis, dont certains armés, mais malgré ça les combats sont très « lisibles » et on exerce toujours un contrôle total sur le personnage.

Ces combats très réguliers ne cassent pas le rythme du jeu (et on apprend plus tard différents moyens pour les éviter). Ils offrent juste le niveau de difficulté satisfaisant (bien que les combats qu’on rencontrera au cours de l’aventure sont un peu plus corsés, eux).

Tout plein d’activités s’offrent à vous

Mais la grande richesse du jeu, c’est que ce n’est pas juste un jeu où on fait des commissions pour les autres en tapant tous ceux qui se mettent en travers du chemin. Car vous aurez très souvent temps libre pour aller vous essayer à toutes les distractions que Kamourochō se propose de vous offrir, chacune étant l’occasion d’un mini-jeu. Et en allant dans les clubs à hôtesses, vous pourrez vous faire des amies avec qui vous pourrez ensuite partager les activités de votre choix, qu’il s’agisse de karaoké, de ping-pong ou d’aller manger un morceau ensemble.

Le tout saupoudré d’un bon scénario !

Bien sûr, même si c’est peut-être le monde ouvert le plus complet et du moins le plus intéressant qu’il m’ait été donné de tester, ce qui donne de l’intérêt et du sérieux à l’ensemble est le scénario. Excellent et très bien construit, il est riche en surprise et en émotion et justifie complètement chacune des phases de gameplay que vous traverserez dans le jeu. Il est assez prenant pour qu’on s’y intéresse, mais pas envahissant au point. Bref, vous avancerez totalement à votre guise dans ce jeu, et sans vraiment de contrainte puisqu’au final, un mode « Aventure Libre » vous est proposé pour vous permettre de parcourir la ville avec le protagoniste de votre choix, histoire de bien tout voir (notamment les nombreuses quêtes annexes, différentes pour chacun des persos).

Mélange des genres

Un jeu beau, qui vous fera vivre un paquet de situations parfois émouvantes, parfois très cocasses et inattendues. Yakuza 4 a peu de défaut, si ce n’est que la thématique abordée n’intéressera pas forcément tout le monde. Le jeu fait le grand écart entre les genres : par exemple, on passe de nombreux combats à une simulations d’hôtesse où on doit déterminer le maquillage, la coiffure et les bijoux d’une hôtesse : il faut avoir le cœur bien accroché pour passer de la violence au stylisme ! Mais une chose est sûre, ce jeu est fun, un jeu sur lequel j’ai du plaisir à revenir de temps en temps (vu la quantité de contenu, ce n’est pas bien difficile), et qui me fait attendre avec une grande impatience Yakuza 5.

Un jeu d’une grande richesse, très dynamique et avec de l’humour omniprésent. Pour moi c’est un incontournable. Pour vous… ne le prenez que si vous avez envie de voir ce que ça fait d’être plongé dans un quartier chaud de Tôkyô !

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